JUDITH
Vous lui dites qu’elle est belle
Judith prend l’affaire au sérieux
Elle veut grandir, elle veut aimer celle
Que le miroir offre à ses yeux
Sur ses joues d’enfant quelques pétales de poudre
Panthère en plein fard
Le bleu de ses paupières contre la foudre
Ecrin de chair pour les barbares
Judith se blottit, bricole
Entre ses deux pierres de femme lutin
Une tombe où déferle la maudite la picole
Elle est morte la perle née ce matin
La petite se tient le ventre, ça la lance
Judith pleure, le feu lui mange le bassin
Ses cris parfaits ne contiendront pas le silence
Qu’une dame de coeur garde en son sein
Judith elle coupe sa frange
C’est franchement bien
Une mèche épargnée la dérange
Mais pour ce soir ça ne fait rien
Tu ne voyais dans les mots que les promesses brutales
Tu voulais seulement te sentir aimée, un peu fatale
Te savoir petite mais consacrée
Enfante d’un monde beau, d’une vigne éclairée
Tu abandonnerais alors
A ces rameaux graciles
Cette peau qui sert ton corps
Amazone bien docile
Tu arborerais le blanc
Lait sur ta bouche de sainte
Et verrais le voile sanglant
Disparaître dans l’étreinte
Judith mourut de l’épée
Des petits seigneurs d’acier et de fiel
Sur son sceau de princesse au cou tranché
Un tambour, tympan de la terre pour le ciel
Sacrifice immortel
De l’amante profanée
Le front de la pucelle
Abritera les âmes damnées
Elle est sortie nue du creux de sa mère
Et crue elle retournera au noeud de la Terre
Abîme,
Villes, champs et ruisseaux,
Néant pour les géants comme pour les rats
Maintenant qu’advient-il de notre berceau
Car Judith n’est plus là.
Judith prend l’affaire au sérieux
Elle veut grandir, elle veut aimer celle
Que le miroir offre à ses yeux
Sur ses joues d’enfant quelques pétales de poudre
Panthère en plein fard
Le bleu de ses paupières contre la foudre
Ecrin de chair pour les barbares
Judith se blottit, bricole
Entre ses deux pierres de femme lutin
Une tombe où déferle la maudite la picole
Elle est morte la perle née ce matin
La petite se tient le ventre, ça la lance
Judith pleure, le feu lui mange le bassin
Ses cris parfaits ne contiendront pas le silence
Qu’une dame de coeur garde en son sein
Judith elle coupe sa frange
C’est franchement bien
Une mèche épargnée la dérange
Mais pour ce soir ça ne fait rien
Tu ne voyais dans les mots que les promesses brutales
Tu voulais seulement te sentir aimée, un peu fatale
Te savoir petite mais consacrée
Enfante d’un monde beau, d’une vigne éclairée
Tu abandonnerais alors
A ces rameaux graciles
Cette peau qui sert ton corps
Amazone bien docile
Tu arborerais le blanc
Lait sur ta bouche de sainte
Et verrais le voile sanglant
Disparaître dans l’étreinte
Judith mourut de l’épée
Des petits seigneurs d’acier et de fiel
Sur son sceau de princesse au cou tranché
Un tambour, tympan de la terre pour le ciel
Sacrifice immortel
De l’amante profanée
Le front de la pucelle
Abritera les âmes damnées
Elle est sortie nue du creux de sa mère
Et crue elle retournera au noeud de la Terre
Abîme,
Villes, champs et ruisseaux,
Néant pour les géants comme pour les rats
Maintenant qu’advient-il de notre berceau
Car Judith n’est plus là.